Suite à la concertation organisée par le Département dans le cadre du projet routier Clisson-Vallet-Ancenis, l'association des Indignés du tracé, mobilisée contre le tracé, s'est réunie à Mouzillon pour déterminer le plan d'actions. Première demande, l'association, qui rassemble des foyers et des exploitants, a adressé un courrier au ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, afin que ce dernier "clarifie l'avis", souligne Olivier Fraslin, le président. Car selon l'association, toute l'étude jointe au dossier sur la biodiversité a été "pipée".
Les Indignés du tracé a également écrit à la ministre de l'environnement "pour l'alerter sur les dommages irréversibles du projet". Dans le courrier, l'association demande aussi qu'une étude soit réalisée par une commission indépendante, "afin d'éviter un nouveau Sivens", souligne le Mouzillonnais. "C'est un projet qui avoisine les 70 millions d'euros", ajoute le président.
L'association, qui reçoit de nouvelles adhésions, se mobilise "pour faire obstruction" au projet. Elle annonce "aller voir tous les habitants impactés", afin de les informer. Promet des actions. Et dit se rapprocher "d'un cabinet d'avocats spécialisé en droit rural pour protéger l'exploitation bio de la Parentiere, mais aussi pour avoir des conseils juridiques".
Parallèlement, les viticulteurs de l'association - "il y a un noyau dur d'une dizaine d'exploitations qui dit non", rappelle le Mouzillonnais - vont se rapprocher du SDAOC. L'association va étudier le parcellaire pour identifier les clos touchés. L'impact dépendra du positionnement exact du tracé. Exemple au Cléray. Les domaines viticoles, dans le flou, attendent d'en savoir plus. A quelques mètres près, "des hectares de vignes peuvent être touchés", explique Pierre-Jean Sauvion, du château du Cléray.
Hervé Pavageau