Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
22 novembre 2014 6 22 /11 /novembre /2014 16:48

Suite à la concertation orga­nisée par le Département dans le cadre du projet routier Clisson-Vallet-Ancenis, l'associa­tion des Indignés du tracé, mobilisée contre le tracé, s'est réunie à Mouzillon pour déter­miner le plan d'actions. Pre­mière demande, l'association, qui rassemble des foyers et des exploitants, a adressé un cour­rier au ministre de l'Agricul­ture, Stéphane Le Foll, afin que ce dernier "clarifie l'avis", souligne Olivier Fraslin, le pré­sident. Car selon l'association, toute l'étude jointe au dossier sur la biodiversité a été "pipée".

Les Indignés du tracé a éga­lement écrit à la ministre de l'environnement "pour l'aler­ter sur les dommages irréver­sibles du projet". Dans le cour­rier, l'association demande aussi qu'une étude soit réalisée par une commission indépen­dante, "afin d'éviter un nou­veau Sivens", souligne le Mou­zillonnais. "C'est un projet qui avoisine les 70 millions d'euros", ajoute le président.

L'association, qui reçoit de nouvelles adhésions, se mobi­lise "pour faire obstruction" au projet. Elle annonce "aller voir tous les habitants impactés", afin de les informer. Pro­met des actions. Et dit se rap­procher "d'un cabinet d'avo­cats spécialisé en droit rural pour protéger l'exploitation bio de la Parentiere, mais aussi pour avoir des conseils juridiques".

Parallèlement, les viticul­teurs de l'association - "il y a un noyau dur d'une dizaine d'ex­ploitations qui dit non", rap­pelle le Mouzillonnais - vont se rapprocher du SDAOC. L'asso­ciation va étudier le parcellaire pour identifier les clos touchés. L'impact dépendra du position­nement exact du tracé. Exem­ple au Cléray. Les domaines viticoles, dans le flou, atten­dent d'en savoir plus. A quel­ques mètres près, "des hectares de vignes peuvent être tou­chés", explique Pierre-Jean Sauvion, du château du Cléray.

Hervé Pavageau

 

 

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 16:10

Clisson-Ancenis: des attentes et une colère

Une semaine après avoir reçu les maires concernés et les trois conseillers géné­raux, Jean-Yves Ploteau, vice-président en charge des transports, a réuni, vendredi dernier, autour de la table, tous les acteurs concernés par le projet routier Clisson- Vallet-Ancenis. Bilan et réactions.

La rencontre au cours de laquelle le Département a fait la lecture de l'avis favorable du ministre de l'Agriculture, en faveur du tracé E1D, et a pré­senté le calendrier du projet et les tableaux d'impact s'est faite en deux temps. La première, calme, s'est déroulée avec les élus et les représentants des chambres consulaires, du SDAOC et de l'INAO. La seconde, avec les associations, a été beaucoup plus houleuse.

Sur les sept associations invi­tées, une s'est montrée particu­lièrement incisive et en colère : les Indignés du tracé. L'associa­tion, qui revendique 500 famil­les adhérentes, a démonté le projet. Olivier Fraslin, le prési­dent, habitant à la Barillère, vil­lage impacté, juge l'avis du ministère ambigu. "Il semble donner un avis favorable au tracé E1D mais les restrictions sont si contraignantes qu'il ne peut pas être réalisé". L'as­sociation fustige aussi "l'igno­rance totale des conséquences sur la population". "Des mil­liers de personnes sont pris dans les vents dominants dans les villages, avec l'im­possibilité de les protéger en raison d'un viaduc passant au-dessus de la Sanguèze", condamne Olivier Fraslin. L'as­sociation, qui réaffirme que le "fuseau ne permet pas le développement économi­que" du canton de Vallet, prône des petits contourne­ments de bourgs moins coû­teux et réalisables à court terme.

Le chaud...

Pour le reste, les associations venues pour s'informer atten­dent d'analyser le projet. D'au­tant que des acteurs ne se disent pas pressés. Dans leur viseur, les élections départe­mentales de mars 2015. Un changement de majorité et le projet pourrait subir un nou­veau coup de frein. En atten­dant, le Département s'est féli­cité que les élus se soient mon­trés "unanimes" quant à la nécessité de la liaison pour l'attractivité du territoire et la sécurité des bourgs de Vallet, La Boissière-du-Doré et Mouzillon. Une commune qui voit passer 11 500 véhicules par jour, selon les derniers chiffres. Et non 14 000 véhicules comme le publie le conseil général.

Interrogé, Jérôme Marchais, maire de Vallet, s'est montré prudent quant "à la perspec­tive d'aménagement par rap­port aux contraintes agrico­les. Il faudra voir comment l'impact sera minimisé". Et s'est dit conscient que le tracé qui "n'est pas la panacée" est le seul projet d'aménagement. Un projet qui ne verra pas le jour avant 15 ans. Un délai qui inquiète le maire de Vallet au vu du trafic qui traverse la com­mune. L'élu a redemandé au Département "la réalisation d'un barreau routier pour ali­menter la zone industrielle des Dorices". Et s'est réjoui que le conseil général rencontre en privé les conseillers munici­paux de Clisson, Mouzillon et Vallet. A Vallet, la réunion est prévue le 19 novembre.

...et le froid

Plus réservé sur le tracé retenu, Patrick Baleydier, le maire de Mouzillon, a appelé de ses vœux "la réalisation d'une infrastructure". "Le monde agricole est ouvert à là discussion, a-t-il com­menté. Le monde économi­que pousse beaucoup. Reste à trouver un compromis qui satisfasse tout le monde." Si le maire de Mouzillon ne remet pas en cause le projet, il se dit "plus froid pour l'itinéraire choisi". Et attend "d'analyser les éléments techniques "avant de se positionner sur le fuseau.

Pour le syndicat d'appella­tion du muscadet, opposé au tracé, c'est le directeur Frédéric Macé qui a assisté à la rencon­tre. Le directeur du syndicat a récupéré l'avis du ministre de l'Agriculture. Mais n'a fait "aucun commentaire". "On va l'analyser de près, discuter avec les services de l'Inao, se caler au calendrier du conseil général et voir de quelle manière on va recueillir l'avis des viticulteurs", a-t-il répondu au lendemain de la rencontre. Une concertation avec la viticulture est prévue en janvier 2015.

De son côté, le conseil géné­ral a annoncé que deux études vont être engagées dès 2015. Une étude de tracé supplémen­taire à la Fréchotière va évaluer l'impact sur les parcelles AOC, les riverains et le milieu natu­rel. La seconde étude foncière et agricole concerne les solu­tions à envisager pour assurer la pérennité de l'exploitation bio située à la Parentière à Vallet.

                                                                                                              Hervé Pavageau

 

 

"On ne fait pas de routes pour embêter les gens"

Lors de la rencontre territoriale organisée lundi à la Garenne-Lemot, Philippe Grosvalet et Jean- Yves Ploteau sont revenus sur la réunion de vendredi dernier. Le président du conseil général, un brin agacé par l'attitude des opposants, a rappelé que le Département "ne fait pas de routes j>our embêter les gens. Ni contre les élus". "On construit des infrastructures dans l'intérêt géné­ral." D'autant que le projet d'infrastructure en question est "le résultat d'un compromis" et "d'une demande constante des élus locaux, du monde économique et d'une grande majorité des habitants."

Concernant l'exploitation bio, Philippe Grosvalet a insisté sur l'engagement de réduction d'im­pact et de compensation. "Ce n'est pas un hasard si la Loire-Atlantique est le premier dépar­tement en surface agricole biologique." Jean-Yves Ploteau s'est félicité que le projet entre dans sa phase active. "Il n'y a pas d'opposition mais des inquiétudes", a exprimé le vice-président en charge des mobilités. Les études pour tracer un projet routier plus précis vont commencer. "On a du temps devant nous. La route ne sera pas construite demain", a-t-il souligné. Le conseil géné­ral doit rencontrer prochainement les conseillers municipaux et l'exploitation bio impactée.

 

L'Asim le veut plus à l'est

Autre invité du conseil général, l'Asim (Association de sau­vegarde des intérêts mouzillonnais). Trois représentants de la structure étaient présents. Ses membres n'ont pas changé de version depuis le départ. "Pour nous, le meilleur tracé est celui tout à l'est, indique Jean Babonneau. C'est le moins cher, le plus direct et le moins impactant pour la vigne".

A la différence de tous les projets actuels, il ne partirait pas du Fief-Bignon, zone de convergence, près de la zone de Câlin, à Clisson. "A l'échangeur de Gorges, la nouvelle route rejoindrait le contournement de Cugand, ce qui desservirait la zone de Tabari. Ensuite, on franchit la Sèvre à Gétigné où un pont est déjà prévu. Puis direction Saint-Crespin, Tillières puis l'est de La Regrippière et on rattrape la route Cholet-Ancenis au Fuilet".

Un scénario qui n'a jamais été étudié du fait de l'absence d'entente entre le conseil général de Loire-Atlantique et son homologue du Maine-et-Loire. L'Asim attend les prochaines élections départementales.

 

30/10/2014 - L'Hebdo - Aménagement routier
Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 15:59

République Française

MINISTERE DE L'AGRICULTURE, DE L'AGROALIMENTAIRE ET DE LA FORET

LE MINISTRE,

Porte-parole du gouvernement

DEPARTEMENT LOIRE ATLANTIQUE

Paris le 22 août 2014

Réception le 2 8 AOUT 2014

 

N/Réf : CE 0719621 V/Réf : S2014-03-S181

Monsieur le Président,

Par courrier en date du 15 avril 2014, vous avez appelé mon attention sur le projet de liaison routière Clisson-Vallet-Maine-et-Loire.

Ce projet, qui avait donné lieu à une précédente consultation en 2009, avait obtenu un avis défavorable du Ministère chargé de l'Agriculture car l'impact sur le vignoble d'appellation « Muscadet Sèvre et Maine » était trop important et que les tracés proposés passaient majoritairement vers l'Ouest des bourgs de Vallet et Mouzillon. Il avait été demandé alors d'étudier des fuseaux passant plus à l'Est afin de s'écarter des zones viticoles.

Le projet actuel propose sept nouveaux fuseaux : E1A, E18, E1D, E2A, E2C, E3A, E3C. De tous ces tracés, il semble que le fuseau E1D est celui qui permettra de réduire au mieux l'impact linéaire de l'ouvrage sur les périmètres classés en appellation.

C'est pourquoi je suis favorable à ce que te fuseau E1D soit retenu.

Néanmoins, il serait souhaitable que les études de tracés se poursuivent plus dans le détail sur le fuseau E1D en cherchant à limiter davantage le prélèvement sur ies terres viticoles d'appellation. En particulier, il conviendrait d'examiner la faisabilité d'un passage à l'Est du hameau de « la Fréchotière » plutôt qu'à l'Ouest, cette variante figurant par ailleurs dans le dossier de consultation. Par ailleurs, le fuseau E1D a des conséquences importantes pour une exploitation de
polyculture-élevage certifiée en Agriculture Biologique au lieu-dit « la Parentière » sur le
territoire de Vallet. Certaines parcelles de cette exploitation seraient traversées de part en
part, notamment celles situées à proximité des bâtiments. Enfin, le projet nécessite une analyse globale des aménagements induits par la
liaison routière Clisson-Vallet-Maine-et-Loire (surfaces et exploitations agricoles impactées
par des zones d'activités économiques ou résidentielles afférentes, articulation avec les
projets envisagés d'aménagement de la route jusqu'à ANCENIS, etc.,}.Compte-tenu du préjudice occasionné par le démembrement de cette exploitation ,je souhaite que soient étudiées prioritairement des solutions de relocalisation partielle et/ou des mesures compensatoires pour tenir compte de son orientation spécifique en Agriculture Biologique en s'assurant impérativement du maintien de l'exploitation et de sa viabilité.

Je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l'assurance de ma considération distinguée.

                                                                            Stephane Le Foll

 

Monsieur Philippe GROSVALET

Président du Conseil Général de Loire-Atlantique

Hôtel du Département

3, quai Ceineray

CS 94109

Partager cet article
Repost0
30 octobre 2014 4 30 /10 /octobre /2014 15:53
Après les élus du Vignoble, le Département rencontre, ce jour, les associations de défense pour l’axe Clisson-Ancenis.

Depuis la réponse du ministère de l’Agriculture reçue le 28 août dernier, concernant l’axe routier Clisson-An­cenis, le Département multiplie les échanges pour avancer sur le dos­sier. Le sujet n’en finit plus de rebon­dir et traîne en longueur. De tracé en tracé, après les divers mécontente­ments d’élus, profession viticole et autres associations de défense, il semble que le conseil général veut accélérer la cadence, alors que les échéances électorales en leur sein se profilent.

Après avoir rencontré les élus du secteur voici quelques jours, ce ven­dredi, Jean-Yves Ploteau, en charge des mobilités au Département, va recevoir les associations de dé­fense et le syndicat des appella­tions (SDAOC). Il leur sera fait état de la réponse de Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture. Celui-ci sti­pule qu’il est « favorable au fuseau E1D (l’un des sept nouveaux propo­sés) qui impacte le moins de péri­mètres classées en appellation ». Il y donne quelques précisions : « Il faudra néanmoins revoir les consé­quences sur une exploitation en po­lyculture-élevage à la Parentière. Je demande à ce que soit prioritaire­ment étudiée une solution de relo­calisation partielle ou une mesure compensatoire, afin de s’assurer du maintien et de la viabilité de cette exploitation en agriculture biolo­gique. »

Cela ressemble à un « oui mais » qui risque de ne pas satisfaire nombre de parties concernées. Une continuité certainement, mais pas une avancée qui peut laisser penser qu'on n’est pas près de l'emprunter cette route !

Michel FRISSONG.

Partager cet article
Repost0
23 octobre 2014 4 23 /10 /octobre /2014 17:29
Aménagement routier

 

Axe Clisson-Ancenis : la concertation démarre

Après la concertation publique en juin 2013, le Département rouvre le dossier en rencontrant tous les acteurs concernés, vendredi.

Le dossier de la liaison rou­tière Clisson-Vallet-Ancenis s'accélère. Nouvelle rencon­tre à l'hôtel du département. Après les maires la semaine dernière, le conseil général reçoit vendredi 24 octobre les élus, associations et syndicat d'appellation du muscadet.

Suite à l'avis favorable du ministère de l'Agriculture en faveur d'un tracé, le Départe­ment a reçu la semaine der­nière les maires concernés par le projet routier. Après la ren­contre, le Département, financeur du projet routier, a signalé dans un communiqué que "tous les élus ont confirmé leur volonté de mener à bien un projet essentiel pour le développement du Vignoble nantais". Tous ? Excepté peut- être Patrick Baleydier. Le maire de Mouzillon, hostile au fuseau, n'a pas digéré la manière de communiquer du conseil général. A Vallet, autre commune fortement impactée, Jérôme Marchais affiche "une position plus construc­tive". Même si le maire de la capitale du muscadet "déplore le manque de concertation vis-à-vis des élus locaux". Et s'inquiète des délais annoncés, au regard du trafic routier qui ne cesse d'augmenter. "On nous annonce un projet de 2 X 1 voie qui ne verra pas le jour avant 15 ans", s'étrangle l'élu dont la commune voit passer quotidiennement sur la Contournante des milliers de véhicules et une noria de poids lourds.

A Vallet, deux demandes

Le maire de Vallet a demandé "deux choses" au Départe­ment. La première ? C'est "la garantie" pour Vallet d'avoir "un échangeur pour alimen­ter la zone d'activités des Dorices". Cet aménagement se situerait au niveau de la carrière des Touches. L'échangeur per­mettrait de raccorder un bar­reau routier, allant du parc industriel de Vallet à la future liaison structurante. La seconde ? Le maire de Vallet a demandé que le conseil général présente le dossier dans tous les conseils municipaux concer­nés, individuellement. "Il y a de nouveaux élus. Tout le monde doit avoir le même niveau d'information. A Val­let, on les attend", a souligné Jérôme Marchais.

Nouvel épisode cette semaine. Jean-Yves Ploteau, vice-président au conseil géné­ral en charge des déplace­ments, passe la seconde en lan­çant la concertation. Vendredi 24 octobre, élus (maires, conseillers généraux, députée du Vignoble) seront de nou­veaux conviés à la table de l'hô­tel du Département. Le syndi­cat d'appellation du muscadet contre le fuseau ainsi que les associations de riverains ont aussi été invités. Parmi elles : les Indignés du tracé. Dans un premier temps, l'association très mobilisée contre le tracé retenu avait décidé de boycot­ter la réunion. Finalement, sous l'impulsion des maires de Mouzillon et Vallet, l'AIT a annoncé "[sa] présence à la réunion pour défendre les milliers d'habitants impactés par la route".

Dans ce dossier, "un travail de fourmi" attend les services. Ces derniers devant déporter le tracé de base pour suivre les recommandations du minis­tère de l'Agriculture. La pre­mière étant de protéger une exploitation bio, située à la Parentière, à Vallet.

Hervé Pavageau

L'HEBDO 23/10/2014 -Axe Clisson-Ancenis: La concertation démarre
Partager cet article
Repost0
11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 11:41
Les autres réactions

•             Jérôme Marchais, maire de Vallet- "Je ne suis pas au courant. Je n'ai reçu aucune information. Ni été convié à aucune réunion. J'ai appris l'information par la presse. Des habitants nous posent des questions. Et on a l'impression de faire des réponses de Normands. C'est un dossier très important qui impacte les collectivités et les maires ne sont pas informés. Je trouve ça extrêmement léger et irrespectueux par rapport aux élus locaux. On est pris entre le marteau et l'enclume. Est-ce politique ? Je ne sais pas... "

•             Sophie Errante, députée du Vignoble nantais- Sur le fond ? "Si ce tracé paraît bien meilleur qu'en 2009, il n'est pas parfait.  Il y a à retravailler. En clair, l'avis dit OK pour le tracé. Mais attention aux proches d'habitations. Et surtout à l'exploitation biologique. Ce n'est pas une liste à la Prévert. Mais l'exploitation ne peut pas être réduite. Et doit être maintenu. Ça signifie que les services et la concertation doivent trouver le meilleur itinéraire pour que son existence perdure. Or, là, le tracé la met à terre. Soit on retrouve l'équivalent pour que l'exploitation fonctionne. Soit le tracé passe ailleurs pour ne pas la mettre en péril. Maintenant, il n'y a pas d'urgence. Ce n'est pas un chantier qui va déclencher le démarrage des pelleteuses. On a une dizaine d'années devant nous."

Sur la forme ? "Je n'ai pas à juger la manière de communiquer du Département. J'ai plaidé en faveur d'un maximum de communication et de transparence. Mais franchement, la méthode (Ndlr ; via un communiqué de presse) ne prévaut pas à un climat serein et apaisé. Je partage certaines interrogations. Je comprends  les vexations et les énervements. Reste qu’il faut rapaiser le climat. C'est un dossier qui nécessite beaucoup de travail. Autant que ça se passe bien."

•Joël Forgeau, président du Syndicat d'appellation muscadet-  Un brin fâché. Une semaine après l'annonce du Département, le viticulteur Mouzillonnais n'avait toujours pas pris connaissance de l'avis du ministère. "Nous n'avons aucun retour tant de la part du conseil général que de l'INAO. C'est assez cavalier. Ça nous perturbe quand même. C'est nous qui avions demandé au Département de saisir le ministère. On attend de voir cet avis. Après ? On va le lire, le décortiquer, le transmettre aux vignerons concernés. Afin de recueillir leur avis. C'est la procédure habituelle", conclut le président dont la position n'a pas bougé. Le syndicat du muscadet hostile à tout tracé routier qui "massacrerait" l'appellation milite pour "des déviations des bourgs de Vallet et Mouzillon."

Le maire de Mouzillon ne digère pas

Patrick Baleydier, opposé à ce tracé, ne digère pas l'annonce du conseil général par voie de presse. Réputé modéré, l'élu UMP ne mâche pourtant pas ses mots.

L'Hebdo de Sèvre et Maine : Comment réagissez-vous après l'avis favorable du ministère de l'agriculture donné à la route Ancenis- Clisson ?

Patrick Baleydier : Extrêmement mal. On a appris ça dans la presse. J'en veux au conseil général qui n'a pas eu la décence de nous prévenir que le courrier était arrivé, et surtout nous dire quelles sont les motivations du changement d'avis du ministère (qui avait dit non en 2009). On ne sait d'ailleurs toujours pas. Officiellement, nous ne sommes pas au courant. De toute façon, on n'a jamais été associé depuis que le projet a été revu. C'est pareil pour le maire de Vallet, nouvellement élu à ce poste depuis mars dernier, et que personne du Département n'a daigné venir voir pour exprimer les enjeux et la situation du dossier.

HSM : A vous écouter, vous avez clairement le sentiment d'avoir été mis de côté ?

 P. B. : Il est clair que cette façon de faire du conseil général est extrêmement légère, pour ne pas dire marquée d'incompétences. C'est élémentaire de contacter les premiers concernés. Mais j'ai compris récemment que si les maires n'acquiesçaient pas le tracé, ils seraient tenus responsables de faire capoter le projet. Même notre conseiller général avait ordre de ne rien nous dire. Malgré nos interrogations en commissions intercommunales.

HSM : Vous payez peut-être votre opposition à ce tracé ?

P. B. : Je me suis effectivement déjà exprimé sur ce que j'en pensais. Ce n'est pas celui qui à ma préférence. Mais là encore, connaissant ma position, personne n'est venu me voir. Le conseil général aurait pu se demander pourquoi je changeais d'avis, parce qu'à la base, je suis convaincu que pour l'économie du Vignoble, cet axe entre les autoroutes Nantes- Bordeaux et Nantes-Angers est une bonne chose. Mais là, on se fiche des avis du terrain. On est les premiers concernés. Pourtant, je suis quelqu'un qu'on peut convaincre. C'était simple de venir discuter.

HSM : Pourquoi cette opposition au juste ?

P. B. : En 2009, le ministère retoquait le projet parce qu'il impactait trop la vigne. Il laissait toutefois entrouvert la possibilité d'étudier de nouvelles solutions, mais uniquement plus à l'est. Il faudra donc m'expliquer pourquoi, le tracé accepté cinq ans plus tard, soit 2 km plus à l'ouest que le précédent. Entretemps, sur ces préconisations ministérielles, la commune a autorisé des permis de construire. Des gens habitent un secteur dont le cadre de vie va être fortement impacté. Ce n'est pas logique. Et quand on me dit que j'aurais dû être plus prudent, c'est une malhonnêteté intellectuelle. Moi je me tiens à ce qui est indiqué.

Laurent Fortin

Il est dommage que cette position n'ait pas été prise plus tôt.

 

Patrick Le Jallé : "Satisfaction en attendant du concret"

Le délégué territorial de la chambre de commerce et de l'industrie (CCI) pour le Vignoble nantais est heureux que le projet soit enfin débloqué. Patrick Le Jallé, à la tête d'une société de travaux publics à Clisson, demande toutefois au conseil général de présenter rapidement un calendrier des travaux pour l'ensemble de l'axe A83-Ancenis.

L'Hebdo de Sèvre et Maine : Vous avez dû être ravi d'apprendre l'avis du ministère...?

Patrick le Jallé : C'est en effet une bonne chose qu'après de longues années de discussions et d'études, un compromis ait été trouvé entre la viticulture et le conseil général. Le dossier n'a que trop duré. Il est resté longtemps à l'état de projet. J'espère qu'il avancera vite désormais. Que le conseil général mettra les moyens financiers en face. Même si je sais qu'il y aura encore le temps des enquêtes publiques et sans doute faire quelques ajustements à la marge.

HSM : En quoi cette route est attendue pour les entrepreneurs du Vignoble ?

P. L. J. : On sait que ce type d'infrastructures est porteur pour l'économie d'un territoire. Il le désenclave. Et sans penser à de futures zones économiques, cette route aidera celles qui existent déjà. Notamment celle de Tabari à Clisson qui voient plus d'entreprises fermer qu'ouvrir.

HSM : Pourtant, ce parc d'activités est loin de la route ?

P. L. J. : Cette route n'est qu’un chaînon qui manquait à un ensemble qui a déjà reçu les autorisations administratives. Je pense à l'échangeur de l'A83 au niveau de Montbert dont les travaux devraient démarrer en novembre ou décembre (les entreprises ont déjà été retenues). Je pense aussi au tronçon entre Aigrefeuille et Clisson pour lequel les aménagements fonciers sont réalisés depuis des années mais pour qui on attend toujours l'appel d'offres. Maintenant, on a les trois tronçons. Et même être à un kilomètre d'un tel axe, c'est un atout.

HSM : Qu'attendez-vous maintenant ?

P. L. J. : Je le répète, il faut désormais que le conseil général prenne ses engagements et qu'il présente un calendrier. On a vu que localement, on a des élus qui se bougent à l'instar de ceux qui composaient la communauté de communes lors du dernier mandat : ils ont permis à l'usine Définox à Gétigné, de se maintenir sur le territoire, en ouvrant la possibilité d'une implantation sur la zone de Tabari.

L.F.

Club Alliance : "Qu'elle se fasse, peu importe où elle passe"

Pour le club Alliance, association regroupant des entrepreneurs du Vignoble nantais, la position n'a pas varié. "Toutes les décisions qui seront favorables à l'avancée du projet de route, nous satisferont. Cet avis du ministère en fait partie, indique Jocelyn Douillard, président depuis quatre ans. Peu importe où elle passe, il n'est pas normal qu'on mette aujourd'hui 1 h 10 pour rejoindre Ancenis, de Clisson. On a des traversées de bourgs incohérentes. Stop. Cet axe doit mieux irriguer le territoire. Beaucoup d'artisans refusent des chantiers nord-Loire du fait de cette situation, car leurs marges sont mangées dans les bouchons du pont de Belle- vue ou du périphérique nantais. Ce n'est pas normal".

L'ambulancier Clissonnais espère maintenant que "les enquêtes publiques ne réveilleront pas les problèmes de fond de jardin". "On sait que les projets dans notre département ont du mal à aboutir pour quelques intérêts particuliers. On a un peu tendance à écouter ceux qui s'opposent à un projet au lieu des acteurs économiques. Or, cette route serait une bonne nouvelle pour l'emploi car elle irriguera bon nombre de zones d'activités situées à quelques kilomètres", conclut-il. Le club Alliance restera en veille pour rappeler l'importance de cet axe ralliant l’A83 à Ancenis.

 

Partager cet article
Repost0
11 octobre 2014 6 11 /10 /octobre /2014 11:24
09/10/2014 L'Hebdo- Axe routier Clisson-Ancenis - Des Indignés du tracé "determinés"

Association, représentant du monde viticole et économique, élus….Quelles sont leurs réactions après l’avis favorable du ministère en faveur d’un tracé routier reliant Clisson à Ancenis ? Première réponse avec les Indignés du tracé, principale association mobilisée contre le projet.

Ils sont "déterminés". Depuis l'annonce de l'avis favorable du ministère de l'Agriculture en faveur du tracé E1D, fuseau contre lequel se mobilise l'association de riverains et d'exploitants depuis plus d'un an, les Indignés du tracé relancent la mobilisation. Les adhérents doivent se réunir pour décider des prochaines actions à mener. La liste des arguments que livrent les opposants est longue. A commencer par la manière dont le Département a communiqué.

Le procédé est jugé "antidémocratique", vitupère Olivier Fraslin. "Personne ne connaît le contenu de la lettre. Nous demandons l'accès à ce document", fustige le président. Le Mouzillonnais qui a motivé ses griefs auprès de Stéphane Le Foll, ministre de l'agriculture de passage en Loire-Atlantique en septembre dernier, rappelle pourquoi ce "projet est mort- né". Un, la compétence des routes va être transférée aux Régions en 2020 dans le cadre de la réforme territoriale. "Le conseil régional aura une vision beaucoup plus large. Est-il admissible que chaque département réalise des projets de plusieurs centaines de millions d'euros les uns à côté des autres ?", interroge le président. Olivier Fraslin pose à ussi "l'absence de financement d'un tel projet". Et rappelle qu'il faut "étudier un contournement de Vallet et Mouzillon" avec le réaménagement du Bois Hérault.

Surtout, les Indignés objectent que cette future route est "bien la Contournante de Nantes vers un hypothétique aéroport". "En dehors des camions, les automobilistes ne rendront pas cette liaison pour aller a Nantes. Cela représente un détour de 7 km sur un parcours de 12 km entre Clisson et l'échangeur de Vallet", souligne Olivier Fraslin.

Protection du bio

Reste l'argument principal autour duquel les Indignés construisent leur défense : l'impact du tracé sur l'agriculture et la viticulture. Et l'anéantissement de surfaces bio au lieu-dit la Parentière, à Vallet. L'exploitation familiale est coupée en plein milieu par le projet routier, "dans toute la longueur de l'exploitation", explique Michel Ménager. Avec son fils, Guillaume, présent à 20 %, le Valletais exploite 25 ha de terres (céréales, légumes, élevage, viticulture).

La ferme bio a déjà payé un lourd tribut. En 2009, elle a perdu 25 ha avec le premier projet. "Et on veut nous prendre le reste. C'est de l'acharnement. D'autant qu'ils sont incapables de compenser cette qualité de terre", martèle Michel Ménager. " Agronomiquement, une conversion bio, c'est 12 ans. Et cela fait 30 ans que l'exploitation est en bio. Notre longévité, c'est notre plus-value", ajoute Guillaume Ménager.

Dans ce dossier, l'association se dit "sereine". Le ministère a notifié au Département d'assurer la pérennité de l'exploitation. Et les Indignés du tracé s'appuient sur la nouvelle loi de l'agro écologie qui renforce la protection des aires bio. Un texte sur lequel l'association Mouzillonnaise pourrait s'appuyer. L'AIT envisage en effet de se défendre "par tous les moyens légaux" à sa disposition.

Hervé Pavageau

Partager cet article
Repost0
4 octobre 2014 6 04 /10 /octobre /2014 15:30

Mardi dernier, le Département a reçu l'avis du ministère de l'Agriculture concernant le projet routier Clisson-Vallet- Ancenis. Il est favorable.

Le tracé retenu est le plus à l'ouest des différents fuseaux étudiés.

Il était attendu depuis des semaines. Le ministère de l'Agriculture vient d'adresser sa réponse au Département concernant la liaison routière Clisson-Vallet-Maine-et- Loire. Il est favorable à ce que le fuseau le plus à l'ouest, dit E1D soit retenu (voir carte). "L'avis est circonstancié et clair. On vient de franchir une grande étape. C'est un dossier important pour le Vignoble, la Loire-Atlantique et nécessaire pour les habitants de Mouzillon*", s'est félicité Jean-Yves Ploteau, vice-président en charge des transports. Pour rappel, la réponse fait suite à la concertation publique organisée au printemps 2013 dans les communes concernées par le tracé. En octobre de la même année, les élus du conseil général avaient adopté le bilan de concertation dans lequel sept fuseaux sont étudiés depuis 2010. Tous passants à l'est de Mouzillon et Vallet. Lors du débat, la collectivité avait redit sa préférence pour le fuseau E1D, tracé qui réduit de 10 hectares l'emprise sur la vigne. Il avait envoyé le 15 avril 2014 un dossier de présentation du projet dans lequel l'impact des différents scénarios sur les aires d'appellation d'origine contrôlée du muscadet, ainsi que sur les autres productions a été détaillé.

Recommandations                                                                    

Restait à attendre le retour du ministère. C'est chose faite. L'avis favorable en faveur du tracé E1D est assorti de recommandations. Le ministère souhaite "que les études de tracés se poursuivent" afin de "limiter plus encore le prélèvement sur les terres agricoles d'appellation".

Le ministère pointe notamment l'impact qu'aurait la future route sur une exploitation bio en polyculture élevage, située au lieu-dit La Parentière, à Vallet. Le ministre souhaite que des solutions, type relocalisation partielle, mesures compensatoires..., "permettant de garantir la pérennité de cette exploitation soient recherchées".

Cette ferme exploitée par Michel Ménager est le cheval de bataille de l'Association des Indignés du tracé. Depuis l'annonce du tracé E1D, l'association de riverains et d'exploitants milite contre ce fuseau routier. L'association dénonce un projet qui va générer de fortes nuisances pour les habitants. Et d'importants dégâts sur l'environnement et l'agriculture. Le 14 septembre der- culture. Le 14 septembre dernier, Olivier Fraslin, président de l'association, a même remis à Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, de passage en Loire-Atlantique un dossier dans lequel l'association énumère "tous les préjudices" et les "oppositions". Parmi les opposants: Patrick Baleydier, le maire de Mouzillon, et Joël Forgeau. Dans un courrier adressé au président du Département Philippe Grosvalet, le président du syndicat d'appellation Muscadet avait rappelé» que les viticulteurs, dans leur très grande majorité, restaient très clairement opposés à tout projet qui traverserait le vignoble du Sèvre et Maine".

Et après? Pour Jean-Yves Ploteau, la réponse du ministère permet de poursuivre le travail. La suite ? Le Département va rencontrer l'ensemble des parties «avant la fin de l'année «pour les informer des suites envisagées. "On va travailler avec les élus du territoire, poursuivre les études, annonce-t-il. Il y a beaucoup d'étapes à franchir avant d’arriver à la phase opérationnelle. C'est un projet au long cours". Estimé entre 10 à 15 ans.

D'autant qu'un autre long et complexe dossier vient croiser le projet du Vignoble. C'est le nouveau franchissement de la Loire, au niveau d'Ancenis. C’est sur ce futur pont que viendra se raccorder le tracé via Liré. "Le Maine-et-Loire a la maîtrise d'œuvre. Les échanges se poursuivent pour définir l'accès au pont", précise le vice-président. Un futur franchissement qui devrait se situer "en amont du pont actuel, aux abords immédiats d'Ancenis", ajoute l'élu.

La concertation s'annonce d'ores et déjà tendue. L'association des Indignés du tracé, vent debout, doit se réunir avant de lancer d'éventuelles actions. "Je ne sais pas ce qui va se passer. Mais ça risque d'être chaud", réagissait Olivier Fraslin, à l'annonce de la réponse. Le Mouzillonnais habite à la Barillère, village fortement impacté par le projet.

Interrogé, le président du syndicat d'appellation Muscadet n'a pas souhaité faire de commentaires. "Tout simplement parce que je n'ai pas lu le contenu de l'avis", a répondu Joël Forgeau.

* Plus de 14 000 véhicules traversent quotidiennement le centre de Mouzillon.

Hervé Pavageau

Pourquoi une route?

"Pas un grand contournement de Nantes, ni une desserte du futur aéroport de Notre-Dame-des-Landes", selon le Département. La future route en 2 X 1 voies a vocation à assurer la continuité de l'itinéraire vers Saint-Philbert-de-Grand- Lieu et surtout à améliorer les conditions de desserte des communes traversées (Mouzillon entre autres) et à réduire les nuisances de la RD 763. Le projet routier représente 80 ha d'emprise globale. Dont 16,5 ha rien que pour le vignoble.

Nous voila prêts à travailler pour empècher ce tracé qui pénalise certains villages et ceci pour  degager le péripherique nantais .

Une seule bonne solution si on veut soulager le trafic local: des déviations locales.

Que va-t-il se passer en 2016 avec le transfert de competence sur les routes des Départements aux régions? 

  

 

Mardi dernier, le Département a reçu l'avis du ministère de l'Agriculture concernant le projet routier Clisson-Vallet- Ancenis. Il est favorable. Le tracé retenu est le plus à l'ouest des différents fuseaux étudiés.

L'Hebdo du 2/10/2014: Axe Clisson-Ancenis feu vert pour la route
Partager cet article
Repost0
1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 16:20

2013-11-28-l-H-2-Associations1.jpg

Partager cet article
Repost0
1 décembre 2013 7 01 /12 /décembre /2013 16:14

13 11 28 PO Le Bruit 2

Partager cet article
Repost0